Neva : un loup, des émotions et des paysages

Une forêt luxuriante au pied d’une montagne en aquarelle. Le cadre idyllique de Neva, les fans de GRIS, le premier jeu du studio espagnol Nomada, le connaissent bien. Et à l’instar du premier opus, le sujet de la dépression et du rapport à la mort est omniprésent dans leur second titre. Mais cette fois, un loup blanc au nom éponyme du jeu est présent pour épauler le personnage principal. Ensemble, ils explorent la forêt, atteinte d’un mal qui semble empêcher la végétation de pousser. Au fil des saisons, ils viennent à bout des ennemis qui personnifient ce mal. Ils s’entraident pour résoudre les énigmes de temples de la nature. Des  sanctuaires aux formes simples qui font tâche dans cet univers fait de dessins. L’inspiration des œuvres de Miyazaki est telle qu’on pourrait y voir un hommage. La femme et le loup en personnages principaux, comme dans Princesse Mononoké, et des ennemis noirs avec des masques blancs tout droit sortis du Voyage de Chihiro. 

Une expérience sonore autant que visuelle

Neva est le seul mot prononcé 4 heures durant, temps moyen pour compléter l’aventure. Il n’y a même pas de texte, si l’on exclut les tutoriels. Pour transmettre des émotions, le jeu utilise plutôt le comportement de Neva ou la musique. Des chants d’oiseaux et des bruissements de feuilles accompagnent les musiques paisibles du jeu – non sans rappeler celles de C418 dans Minecraft. Excepté lors des combats et près de ces temples qui semblent hors-sol. À la place, des titres à l’aspect religieux par leurs utilisations de chœurs et d’écho. À vous de découvrir pourquoi ce choix architectural et musical pour ces lieux au cœur de l’intrigue de Neva.