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Jeux Olympiques de Paris 2024 : les athlètes Russes et Biélorusses absents de la cérémonie d’ouverture

Les athlètes russes et biélorusses ne défileront pas sur la Seine lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024. Cette décision, annoncée ce matin par le Comité International Olympique (CIO), fait monter les tensions internationales.

Disclaimer : cet article “test” a été réalisé en majeure partie à l’aide d’une intelligence artificielle lors d’un cours à l’ESJ Paris.

Le CIO a confirmé ce mardi 20 mars que les athlètes russes et biélorusses ne paraderont pas lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Cette décision découle de la participation de ces pays à la guerre en Ukraine, ainsi que des scandales de dopage et des controverses politiques qui ont entaché la réputation de ces deux nations. Alors que les autres délégations défileront pour la première fois hors d’un stade, les athlètes russes et biélorusses seront privés de cette opportunité.

Les athlètes participent “à titre individuel”

Les sportifs russes et biélorusses, admis sous bannière neutre, participeront aux Jeux de Paris 2024 “à titre individuel”. Cela signifie qu’ils ne représenteront pas officiellement leur pays d’origine, mais auront la possibilité de vivre l’événement. Le CIO a précisé que cette décision ne concerne pas les épreuves par équipes et exclut les sportifs qui ont activement soutenu l’invasion russe de l’Ukraine. James Macleod, directeur de la Solidarité olympique au sein du CIO, a précisé qu’ils étaient quand même “invités” à y participer. Ainsi, ils pourraient se retrouver sur la place du Trocadéro, où débarqueront les athlètes après le défilé, en compagnie des chefs d’États et des membres du CIO.

La décision du CIO de priver les athlètes russes et biélorusses de la parade sur la Seine soulève des questions importantes. D’une part, elle vise à préserver l’intégrité des Jeux face aux scandales de dopage. D’autre part, elle peut être perçue comme une sanction collective, touchant des sportifs qui ne sont pas tous impliqués dans ces affaires. Le drapeau dédié aux participants russes et biélorusses portera les lettres “AIN” (athlètes individuels neutres), et un hymne court et sans paroles sera joué si un athlète décroche le titre olympique.

Les athlètes russes et biélorusses concourront dans diverses disciplines, malgré l’absence de leurs drapeaux nationaux et d’hymnes. La bannière neutre leur permet de participer individuellement, mais sans représenter officiellement leur pays d’origine. Cette mesure vise à dissocier les sportifs des actions politiques de leurs gouvernements respectifs. Les disciplines incluent l’athlétisme, la natation, la gymnastique, le tennis, et bien d’autres.

Emmanuel Macron s’implique pour les JO 

L’absence des athlètes russes et biélorusses à la cérémonie d’ouverture envoie un message diplomatique fort. Elle reflète la position de la communauté internationale face aux actions de la Russie en Ukraine. Les Jeux Olympiques, traditionnellement apolitiques, deviennent ainsi un terrain où s’expriment les tensions géopolitiques. La France, en tant qu’hôte, se positionne clairement sur cette question. 

Le président français Emmanuel Macron a manifesté un intérêt accru pour les affaires internationales en rapport avec les JO. Lors d’une conférence de soutien à l’Ukraine organisée au Palais de l’Élysée en février 2024, Emmanuel Macron a réuni 27 chefs d’État et de gouvernement. Ensemble, ils ont réaffirmé leur unité face à l’agression russe contre l’Ukraine et ont cherché des moyens d’aider concrètement ce pays en proie au conflit. Les mesures restrictives adoptées par l’Union européenne ont frappé durement la Russie, touchant près de 1800 personnes et entités, ainsi que des secteurs clés de l’économie russe. Alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, fait pression pour interdire la participation des athlètes russes, Macron a proposé hier une trêve pendant la compétition sportive. Cette proposition a été discutée avec le président russe Vladimir Poutine, qui s’est dit prêt à examiner toutes les questions.

Emmanuel Macron, en tant qu’hôte des Jeux Olympiques, joue un rôle diplomatique crucial en équilibrant les enjeux sportifs et politiques. Son engagement en faveur de l’Ukraine et sa volonté de préserver l’intégrité des compétitions olympiques marquent une nouvelle étape dans sa politique internationale.

La Russie sous drapeau blanc depuis Sotchi

Depuis 2018, les athlètes russes concourent sous bannière neutre. Cela fait suite à l’affaire de dopage lors des JO de Sotchi de 2014. Lors des Jeux Olympiques d’hiver de Pyeongchang en 2018, ils étaient désignés comme les “Athlètes olympiques de Russie” (AOR).

 En 2020, lors des Jeux Olympiques de Tokyo, les athlètes russes ont concouru sous le sigle “ROC” (Comité Olympique Russe). Cette appellation était également liée aux conséquences du scandale de dopage. Le Comité International Olympique (CIO) avait proposé une feuille de route pour organiser le retour des sportifs bannis sous drapeau neutre, à condition qu’ils n’aient “pas activement soutenu la guerre en Ukraine”. Cette décision a suscité des débats et des oppositions.

En 2022, lors des Jeux Olympiques d’hiver de Pékin, les athlètes russes ont de nouveau concouru sous le sigle “ROC”. La question de l’équité sportive et de la politique continue de diviser les opinions. Certains pays européens ont même brandi la menace d’un boycott des Jeux de Paris 2024 si les athlètes russes devaient participer sous bannière neutre.

Le scandale des jeux de Sotchi

Lors des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi en 2014, un scandale de dopage à grande échelle a éclaté en Russie. L’ancien patron du laboratoire de Moscou, Grigory Rodchenkov, a révélé que des athlètes russes ont bénéficié d’un système de dopage supervisé par Moscou. Ce système sophistiqué impliquait la substitution d’échantillons urinaires prélevés sur des sportifs, remplaçant les échantillons positifs par des échantillons “propres”. Quinze médaillés olympiques étaient impliqués, dont le double champion olympique de bobsleigh Alexandre Zubkov et le médaillé d’or en skeleton Alexandre Tretiakov.

Le Comité international olympique a réagi en demandant une enquête, soulignant l’importance de préserver l’intégrité sportive lors de ces compétitions mondiales.Pour étayer ces accusations, Grigory Rodchenkov a fourni au New York Times des échanges de courriers électroniques avec le ministère russe des Sports dans lequel sont mentionnés les athlètes profitant de ce programme. Selon lui, les services secrets russes sont intervenus pour changer les échantillons urinaires prélevés sur des athlètes russes. Ils remplaçaient avec son aide durant la nuit des échantillons prélevés après les compétitions par des échantillons “propres” prélevés plusieurs mois en amont, pour éviter ainsi que les athlètes russes soient déclarés positifs.

Début mars, certains diplomates russes appelaient à ne pas envoyer de sportifs aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Le président russe Vladimir Poutine a récemment annoncé la tenue des Jeux des Brics à Kazan en juin 2024, une compétition internationale qui accueillera des athlètes de plus de 50 pays. De plus, Poutine souhaite renouer avec les Jeux de l’amitié, une copie des Jeux olympiques, prévus à Moscou et Iekaterinbourg en septembre 2024. Cette situation rappelle les Jeux de Los Angeles en 1984. L’URSS avait décidé de ne pas envoyer de délégation aux États-Unis. Dans ce contexte, un boycott russe aux Jeux de Paris reste une hypothèse envisageable, mais la probabilité que les athlètes russes soient présents demeure plus importante que l’inverse.

En somme, l’absence des athlètes russes et biélorusses à la cérémonie d’ouverture des JO est un rappel que le sport et la géopolitique sont étroitement liés. Alors que les regards du monde entier se tournent vers la Seine, une chose est certaine : les Jeux Olympiques de Paris 2024 seront bien plus qu’une simple compétition sportive.