15 000 visiteurs, une étape du MasterCard Nexus Tour, et 72 tonnes de CO2. La Gamers Assembly 2022, du 16 au 22 avril au Parc des Expositions de Poitiers, a pu compter sur la présence de 1 349 joueurs, 442 bénévoles et 153 partenaires pour un total de 1 944 personnes désignées comme staff. Pour estimer l’empreinte carbone de l’accès à l’évènement, un questionnaire leur a été soumis. Seulement 328 ont été remplis, mais sur les près de 2 000 membres, près de la moitié (47%) ont été sondés grâce à la présence d’une question permettant de remplir le questionaire à plusieurs.
Résultat, la mobilité de la plus grande LAN de France a généré 72 tonnes de CO2. D’après l’ADEME, l’agence de la transition écologique, cela équivaut à 106 années de chauffage électrique d’une maison, plus de 46 000 trajets en TGV Paris-Marseille, ou près de 30 millions d’e-mails avec pièce jointe.
Des solutions à adapter aux gamers
66 tonnes viennent des déplacements « longs » pour se rendre ou partir de l’évènement. Le mode de transport le plus utilisé tout trajet confondu est la voiture (75%). En moyenne, il y avait 2,5 personnes dans chacune. « Ce taux peut paraître faible, mais les participants à la LAN ont dû apporter leur propre matériel de jeu (PC, écrans, périphériques, câbles, etc.) », précise France Esports. L’utilisation de l’automobile a généré 85% du bilan carbone, et 55% des participants ont parcouru plus de 500km aller-retour. Les 6 tonnes restantes sont issues de la mobilité locale entre les logements (habitations, hôtels, etc.) et le lieu de l’évènement.
Pour réduire l’impact des prochaines éditions, l’association a soumis quelques recommandations. Pour les membres du staff (et les visiteurs par extension), il faudrait privilégier les solutions de transports en commun, en particulier le train, et le covoiturage. Du côté de l’organisation, France Esports recommande de mettre en place de nouvelles solutions collectives spécifiques à cet évènement autour du covoiturage et de la création de navettes, de proposer de la location d’ordinateurs sur place pour augmenter le « taux de remplissage » des voitures et de proposer des solutions de mobilité douce (vélos, trottinettes) pour la mobilité locale. L’addition au calcul des équipements informatiques, de la restauration et de l’énergie doit encore être réfléchie.